Pétillante pour ses fines bulles, bouillonnante pour sa culture et résolument vivifiante pour sa nature environnante, la Cité des Sacres fait partie des escales d’art et d’histoire « frenchy » (très) privilégiées. Il suffit de parler avec un(e) Rémois(e)…
Rendez-vous en terre (re)connue, la viticulture
Pour entamer la promenade, rien de telle qu’une prise de hauteur dans le vignoble champenois. Direction les portes sud de la ville, à Ludes, au beau milieu de la Montagne de Reims. Là, on rencontre Sandrine Jorez, viticultrice de cœur et de métier. Les yeux pétillants, celle-ci nous raconte son amour de la terre, son point d’honneur à la culture raisonnée, son vignoble et puis, surtout, elle nous fait goûter au plaisir des fines bulles. Un régal !
Et au milieu de l’océan de vignes, un phare
Intrigué, on y monte et 25 mètres plus tard, on tombe sur Frédérique Pinchon, directrice du lieu. Elle nous explique qu’il s’agit du Phare de Verzenay, érigé il y a plus de 100 ans par un certain Joseph Goulet, désireux de se distinguer en installant sa maison de champagne ici. Elle nous explique qu’au départ, le phare comptait même une guinguette. Aujourd’hui, c’est un musée dédié à la Vigne depuis 1999. Rien que pour la vue panoramique à 360° sur le belvédère, ça vaut le détour de monter les 101 marches.
Rencontre avec le Faux de Verzy, arbre rémois d’exception
En revenant du vignoble, mais toujours sur la montagne de Reims on nous glisse dans l’oreillette que la forêt domaniale de Verzy abrite des spécimens rares : des hêtres tortillards, que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Changement de décor, donc. Philippe Igier, responsable Territoriale Ouest Marne de l’ONF nous emmène arpenter les 3 km de Réserve biologique à la recherche de ces arbres uniques. Sur le chemin forestier, impossible de ne pas les reconnaître. Dotés de branches quasi emberlificotées aux airs de canopée, les Faux de Verzy sont un spectacle à eux tout seul.
J’irai dormir dans une bulle
Une fois la nuit tombée, Heidi Ramuz nous accueille aux Bulles dorées, maison d’hôtes située sur la route du Champagne, à Rilly-La-Montagne. Propriété de la famille Herbert, l’endroit est également une maison de Champagne éponyme. Ce havre de paix type cocon douillet nous séduit pour son côté discret et son cadre nature. Chaque chambre rappelle d’ailleurs l’univers viticole. Entre rusticité, art nouveau et art déco, on aime le mélange des styles. Le must : prendre son petit déjeuner dans la grande véranda, en tête à tête avec la verdure. Et pour des envies plus citadines, toujours dans une bulle mais avec vue panoramique sur les toits de la ville, on dit que l’appartement « l’étoile de Reims » est un luxe qu’il faut (absolument) s’offrir.
Le Café du Palais, cabinet de curiosité
Rien que pour la verrière Art Déco, il faut y aller. En plein centre-ville, le bistrot propose une cuisine familiale et réconfortante. « C’est comme à la maison », nous chuchote Jean-François Vogt, héritier familial du restaurant depuis 1930. À l’intérieur, le temps s’est arrêté. Derrière le joyeu brouhaha ambiant, on repère un salon un peu kitsch, des vieilles banquettes par-ci, des dessins en pagaille par-là, des tableaux par dizaine, et des sculptures datés de la Belle Epoque. Tous sont éclairés par le splendide vitrail du plafond, signé Jacques Simon (maitre verrier). Bref, ici on ne déjeune pas seul, mais bien avec les 90 années d’artistes et personnages qui sont passés par là.
Shot historique à la Cathédrale de Reims
On ne peut pas visiter Reims, sans prendre part à son histoire. C’est impossible. Au coin d’une rue, parmi ses nombreux monuments, dans une maison typique… Le patrimoine historique Rémois est partout. L’historien Patrick Demouy, nous a donc recommandé l’essentiel : la Cathédrale Notre-Dame de Reims, un des plus beaux chefs-d’œuvre de l’architecture gothique. Dehors, c’est 149,7 m d’émerveillement. À l’intérieur, c’est l’émotion. Eh oui, notre guide nous explique que la mémoire des sacres des rois de France est toujours vive à Reims. D’où la nostalgie encore palpable.
(Dernière) minute sucrée à la Pâtisserie l’Opéra
À deux pas de la somptueuse cathédrale, dans le quartier historique, on décide de finir notre périple par une touche sucrée. Arnaud Lescarmontier, chef pâtissier de la Pâtisserie l’Opéra, nous ouvre ses portes et par la même occasion, l’appétit. Le regard fier et rieur, il nous apprend par exemple que le nom de l’enseigne est né d’un amour commun pour la célère pâtisserie au café « l’Opéra ». Seulement âgé de 4 ans, le lieu séduit les foules pour ses classiques revisités et ses produits frais, toujours issus des producteurs de la région. Ni une, ni deux, on ne s’est donc pas fait prier pour goûter à l’intemporel de la sélection, le nom de la maison : le délicieux « Opéra » fait maison. Un bonheur.
Carnet des bonnes adresses rémoises
- Goûter au champagne de La maison Jorez-Lebrun à Ludes
- Monter en haut du Phare de Verzenay, au milieu des vignes
- Randonner dans la forêt domaniale de Verzy
- Dormir aux Bulles dorées et/ou à L’étoile de Reims
- Manger un morceau au Café du Palais
- S’émerveiller à la Cathédrale Notre-Dame de Reims
- Revisiter ses classiques sucrés à la Pâtisserie l’Opéra
Bruxelles-Reims en voiture : 3 heures Bruxelles-Reims en train : 2h11
Par Rédaction France.fr
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