5 expériences à vivre dans le Tarn pour remonter le temps

Traversée historique

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Le temps semble suspendu, à Sorèze comme dans le Sidobre.
© Tarn Tourisme / D. Vijorovic - Le temps semble suspendu, à Sorèze comme dans le Sidobre.

Temps de lecture: 0 minPublié le 23 mars 2018

Voyager dans le temps n’est pas réservé aux rêveurs… Voyez le Tarn, par exemple. Rochers de l’ère tertiaire, villages médiévaux, peinture de la Renaissance et du XIXe siècle… dans ce joyau d'Occitanie, on traverse les siècles.

L’ère tertiaire au milieu du Sidobre

Le "Peyro Clabado", icône du Sidobre.
© Tarn Tourisme / G. Cassiau - Le "Peyro Clabado", icône du Sidobre.

Se balader dans le pays du Sidobre, au coeur du parc naturel régional du Haut-Languedoc, c’est replonger des millions d’années en arrière. On est ici sur le plus grand plateau granitique d’Europe. Là, dans la forêt, un énorme rocher de granit apparait… puis deux. Puis des dizaines !

Le plus connus de tous ? Sans aucun doute le "Peyro Clabado" : 800 tonnes en équilibre sur un petit socle d’un mètre carré ! Dans le coin, certains la considèrent un peu comme leur tour Eiffel... D’ailleurs, quand on foule les trottoirs des Champs-Elysées, on marche en réalité sur le granit du Sidobre. Epatant, non ? Un pays fantastique, où il existe quasiment autant de légendes que de rochers...

Le Moyen-âge à Cordes-sur-Ciel

Dans les ruelles de Cordes-sur-Ciel.
© Aurélie Michel - Dans les ruelles de Cordes-sur-Ciel.

L’histoire de Cordes-sur-Ciel commence en 1222. Protégée par des remparts, cette adorable petite cité médiévale est perchée tout en haut d’une colline (appelée "puech de Mordagne"). Mais pourquoi "sur Ciel" ? Parce qu’elle parait avoir été élevée dans les nuages.

A l’approche de la majestueuse porte des Ormeaux, nous avons déjà le sentiment que le temps s'est arrêté. Puis on s’en va déambuler dans ses ruelles pavées, jusqu’à la place de la Halle. Ici, on parvient facilement à imaginer la vie de village quand les Cordais vendaient du grain, des toiles, du cuir...

La Renaissance face aux fresques de la cathédrale d’Albi

Les fresques des voûtes de la cathédrale Sainte-Cécile.
© Tarn Tourisme / G. Cassiau - Les fresques des voûtes de la cathédrale Sainte-Cécile.

Elle en a vu passer, des siècles, la cathédrale Sainte-Cécile, à Albi ! Il en a déjà fallu deux pour la construction du gros-œuvre, qui a débuté au Moyen-âge (13e siècle). Ce n’est ensuite qu’à la Renaissance qu’apparaissent les magnifiques fresques qui recouvrent sa voûte. L’œuvre de peintres italiens, en 1509. Quant à l’orgue, remarquable, il a été réalisé au 18e siècle. Plus grande cathédrale en briques au monde, elle fait bien sûr partie de la Cité épiscopale d’Albi, inscrite en 2010 au patrimoine mondial par l’Unesco.

La fin du 19e siècle au musée Toulouse-Lautrec

"Au salon de la rue des Moulins",  par Henri de Toulouse-Lautrec.
© F. Pons / musée Toulouse Lautrec, Albi, Tarn - "Au salon de la rue des Moulins", par Henri de Toulouse-Lautrec.

Lorsque le peintre Henri de Toulouse-Lautrec monte à Paris, il s’installe dans le quartier populaire de Montmartre et fréquente ses cabarets. Les thèmes de ses œuvres s’en ressentent : il peint des femmes, beaucoup de femmes... des prostitués les plus anonymes des maisons closes aux chanteuses les plus connues des café-concert, telle Yvette Guilbert. Ses affiches de spectacle, incroyablement modernes, font partie de ses œuvres les plus célèbres. Le musée qui lui est consacré à Albi est une merveille. Il prend place dans un lieu magnifique, lui aussi empreint d’histoire : le palais de la Berbie.

13 siècles d'histoire à l’abbaye de Sorèze

Dans le musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle.
© Aurélie Michel - Dans le musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle.

En admirant la façade de l'abbaye de Sorèze, construite en 754, on est loin d'imaginer qu'elle a abrité une école jusqu'en 1991. Une école qui a littéralement traversé les siècles : le 18e (école royale militaire), le 19e (école à la renommée internationale) et, enfin, le 20e siècle. A l'intérieur, un musée retrace le fascinant univers de ses pensionnaires en uniforme. Leurs petites chambres, à l’étage, ont même été reconstituées.

L’abbaye raconte aussi le 20e siècle à travers les yeux de Dom Robert (1907-1997), dans l'autre musée qu’elle abrite. Les œuvres très colorées de ce moine devenu tapissier en 1941 sont une ode à la nature.

Pour aller plus loin :

Par Aurélie Michel

Journaliste pour le web et la presse magazine dans les domaines du tourisme, du sport et de la cuisine. Passionnée de photographie et de surf.

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