“ On voit la montagne d’un autre œil ”
Labellisé site naturel national depuis 2003, le Pic du Midi de Bigorre est renommé pour l’extrême beauté de son paysage qui permet d’admirer la chaine des Pyrénées, mais il est aussi célèbre pour son observatoire astronomique et aujourd’hui, pour son planétarium, le plus haut d’Europe. Journaliste pour la chaine Evenaar (Équateur en français), Ben Roelants parcourt le monde à longueur d’année. En vacances à Bordeaux, il en a profité pour faire un crochet au Pic du Midi avec sa femme et ses deux enfants, Estelle (7 ans) et Otis (5ans).
Quelles ont été vos toutes premières impressions en arrivant ?
Nous venions de Bordeaux où nous avions passé des vacances en famille axées sur le surf donc c’était un dépaysement complet. Plus de sable ni de maillot, on se retrouve assez soudainement dans un observatoire à plus de 2800 m d’altitude avec une température qui est aussi beaucoup plus fraîche.
Comment s’est déroulée cette journée en famille ?
Nous n’avons pu prendre le téléphérique qu’à 12h30. L’ascension dure une quinzaine de minutes pour arriver au Pic du Midi. Nous avons repéré de nombreuses marmottes, ce qui m’a fait penser aux splendides randonnées que l’on doit pouvoir entreprendre à partir d’ici. Nous avons pris le lunch sur place et ensuite, nous avons parcouru les bureaux des chercheurs, nous avons regardé le film en 3D et l’exposition attenante. Nous avons également visité les chambres, car une vingtaine de personnes ont la chance de pouvoir loger sur place. Puis, nous sommes redescendus vers 16h30.
Qu’est-ce qui vous a marqué sur le site même?
L’initiative prise par les scientifiques et le boulot titanesque qu’il a fallu pour ériger l’endroit. Quand on imagine qu’en 1890, ils ont dû monter des tonnes et des tonnes de matériaux pour pouvoir le bâtir, ça paraît totalement incroyable. Je trouve étonnant qu’il y ait toujours des chercheurs dans cet observatoire et je ne savais pas qu’il était aussi important puisqu’il a notamment été d’une grande aide lors de l’atterrissage sur la lune d’ Apollo 11. J’aurais aussi voulu pouvoir dire que la vue était extraordinaire, malheureusement lorsque nous étions sur place, elle était complètement bouchée par le brouillard, mais l’un des guides m’a affirmé que l’on pouvait voir jusqu’à Toulouse quand il faisait beau.
Et les enfants, qu’en ont-ils pensé ?
Mon fils Otis a été fort surpris par les « grands œufs », les coupoles. Les deux ont beaucoup aimé les marmottes aperçues du téléphérique et le film en 3D qui dure une vingtaine de minutes. Le télescope les a par contre moins intéressés. Question de goût ! (rires)
Quelles traces cette visite vous laissera-t-elle ?
Le regard qu’on porte sur la montagne et l’endroit n’est plus le même après ce qu’on a vu en haut. On imagine les ouvriers qui devaient grimper à pied avec des mulets et en transportant de lourdes charges sur leur dos. Ça a quelque chose d’incroyable.
Que donneriez-vous comme conseil aux personnes qui voudraient s’y rendre ?
Très certainement de regarder la météo avant de partir. S’il y a du brouillard, on manque une partie essentielle du spectacle, mais aussi de découvrir cet endroit le matin, car il semble que les conditions météo soient plus favorables. Je conseille de prendre le lunch en haut. La cuisine y est délicieuse et à base de produits régionaux. Enfin, si on peut se le permettre, c’est évidemment de passer la nuit là-haut. Je pense que ça doit être exceptionnel de pouvoir y admirer le coucher et le lever du soleil, mais il y a aussi des soirées où l’on peut observer les étoiles en compagnie des astronomes et on reprend alors le téléphérique à 22h30.
Par France.fr
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