On se la coule douce avec les enfants sur le canal du Nivernais

Voyager en famille

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Le canal du Nivernais, dans les environs de Châtillon-en-Bazois.
© Chouetteworld.com - Le canal du Nivernais, dans les environs de Châtillon-en-Bazois.

Temps de lecture: 0 minPublié le 30 septembre 2020

Traversant une nature préservée, le canal du Nivernais, en Bourgogne, est un havre de paix, invitant à la déconnexion. Dès que viennent les beaux jours, il se découvre en bateau le temps d'une croisière. La blogueuse Aurélie Borel a vogué en famille sur le canal, de la base nautique de Baye-Bazolles jusqu'aux voûtes de la Collancelle, en passant par Châtillon-en-Bazois. Elle partage avec nous son expérience et ses coups de cœur.

Apprivoiser la navigation

Point de départ de la croisière : la base nautique de l'étang de Baye à Bazolles, bien connue des randonneurs et pêcheurs. C'est ici que commence l'expérience, avec une initiation à la navigation. Avant de s’élancer vers l’aventure, un rapide briefing s’impose, dispensé par l’équipe d’Aquafluvial, l’une des agences de location de bateaux sur le canal. Le fonctionnement du bateau est simplissime : un volant, une manette et quelques commandes pour actionner les feux, la pompe à eau ou le ventilateur !

"L'initiation a été plutôt simple, raconte Aurélie Borel, même si au début, nous avons fait des zigzags, à cause de l'inertie du bateau ! On était un peu stressés pour commencer, mais au final, nous avons bien ri !". Naviguer, c’est effectivement une véritable expérience, avec des sensations uniques. "On a tout de suite adoré ! Cette lenteur, tellement rare de nos jours, et le fait de pouvoir faire des pauses quand on voulait ! Cinq minutes suffisent pour prendre le bateau en main. Après ça, il ne reste plus qu'à plonger son regard dans les paysages... jusqu'au passage de la première écluse", sourit Aurélie Borel.

Passer une écluse : une expérience en soi

"Le passage d'une écluse, c'est toujours un moment particulier ! La première fois, nous étions impressionnés par le système, commente-t-elle. Pour simplifier, c'est comme si le bateau entrait dans un ascenseur : il faut attendre que la porte s'ouvre, entrer, puis attendre que la porte se referme. L'eau monte ou descend, puis la seconde porte s'ouvre, nous permettant de poursuivre notre route. C'est un moment magique et l'occasion d'échanger avec les éclusiers ou les badauds, qui s'arrêtent pour nous regarder passer."

Déconnecter en pleine nature

"Lorsqu'on vit sur un bateau, on vit dehors et le rapport à la nature change immédiatement ! C'est très agréable de se laisser porter par cette navigation lente, de voir les paysages défiler au rythme du bateau", explique Aurélie Borel. "C'est une vraie invitation à déconnecter et à renouer contact avec la nature ! Le matin, on se réveille avec le chant des oiseaux, et avec une vue sur les lapins, à l'orée du bois."

"On avait chargé nos vélos sur le bateau. Lors de notre étape, à Châtillon-en-Bazois, ils nous ont permis de découvrir le canal autrement, en compagnie de la faune du coin, plus ou moins sauvage. Notre fille aimait les poules et les chevaux, qu’elle connaissait ; elle a adoré les hérons, qu’elle a découverts ! Et on reviendra pour le martin-pêcheur, un habitué des lieux..."

Découvrir les voûtes de La Collancelle

Les voûtes de La Collancelle, des parenthèses d’ombre et de fraîcheur au cœur de la nature.
© ChouetteWorld / chouetteworld.com - Les voûtes de La Collancelle, des parenthèses d’ombre et de fraîcheur au cœur de la nature.

Au fil de la croisière, des lieux d’exception se dévoilent. Le coup de cœur d'Aurélie Borel ? Les voûtes de La Collancelle, du nom de la commune qui les abrite. Elles sont cachées au cœur d’une végétation luxuriante. "Ce sont trois galeries, mesurant chacune plusieurs centaines de mètres de long, qui se succèdent. Naviguer sous ces édifices est une expérience hors du commun ! Entre les galeries, on découvre un canal différent. À cet endroit, la végétation sur les abords est très dense, ce qui lui vaut le surnom de Petite Amazonie. C'est tout simplement magnifique !".

Creusées à partir de 1784 dans le granite et le porphyre de la "montagne" de La Colancelle, les voûtes ont permis le passage du canal. À l’époque, pas moins de 1 200 hommes auront participé au chantier, donnant lieu à l’un des ouvrages d’art les plus remarquables de la région. Près de ce lieu dépaysant, se trouve un autre site exceptionnel : l’étonnante échelle d’écluses de Sardy, un spectaculaire escalier de 16 écluses.

Voguer sur un canal vivant

Naviguer sur le canal du Nivernais en Bourgogne, c'est aussi faire des rencontres. "Nous avons trouvé le canal très vivant, souligne Aurélie Borel. Avec de nombreuses petites étapes, pour y boire un verre ou manger dans des lieux à la fois conviviaux et insolites." Comme le Bar à manger de l'écluse de Chavance, tenu par Stéphane, où Aurélie conseille de faire une halte car il "propose de bons produits locaux à un tarif doux". Autre bel endroit, la Crêperie sur l'eau de Châtillon-en-Bazois. Au fil des discussions avec les autres navigateurs et les éclusiers, le canal offre alors un visage humain. Pour le découvrir, il suffit de laisser la place au hasard des rencontres et à la magie du moment présent.

"Nous recherchions, avec cette croisière fluviale, un certain calme. Mission réussie ! Mais nous avons aussi été très agréablement surpris par ce côté convivial", note Aurélie Borel, évoquant les belles rencontres avec les plaisanciers et les éclusiers.

De quoi réapprendre à vivre en harmonie avec soi, avec son environnement et avec les autres.

Par Rédaction France.fr

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