S’il est un paradis rêvé des collectionneurs et des flâneurs, c’est bien le célèbre marché aux puces de Saint-Ouen dans le Nord-Est parisien. Le plus beau grenier du monde, cet extraordinaire cabinet de curiosité grandeur nature est une machine à voyager dans le temps.
Du chiffonnier au Pucier
Qu’il neige, qu’il vente ou qu’il pleuve, les Puces ne manquent pas à l’appel : elles sont là du samedi au lundi inclus. Chaque matin, c’est le même cérémonial qui s’amorce : les barnums se forment, la marchandise s’étale et les puciers s’affairent… Du spécialiste des antiquités du 18e en passant par le disquaire de niche jusqu’aux boutiques de design scandinaves du 21e, on y trouve de tout et à tous les prix.
Tout commence en 1885. Chassés des jolis marchés du centre de Paris, les chiffonniers se retrouvent en périphérie de Paris, à Porte de Clignancourt pour vendre leurs meubles et objets abandonnés. En 1908, le métro arrive à Saint-Ouen. Les brocanteurs se spécialisent, les collectionneurs débarquent et c’est tout un nouveau monde qui s’installe. Aujourd’hui, le Marché Aux Puces compte 1700 marchands et 5 millions de visiteurs par an. L’endroit est classé « Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager » depuis 2001.
Des marchés dans le Marché
Situés autour du site Vernaison, quatorze petits marchés rythment la vie des Puces. Tous, sans exception aucune, ont gardé leur âme, leur ambiance et leur histoire. Pour s’y rendre, la rue des rosiers est un allié de premier choix : celle-ci mène vers tous les labyrinthes puciers. Des bibelots, des vinyles cotés, de la vaisselle ancienne à quelques sous jusqu’aux pièces de collection à plusieurs dizaines de milliers d’euros, les marchés revendiquent des styles variés. Le Marché Paul Bert Serpette s’est fait par exemple une place au soleil avec ses stands aux allures de galerie d’art. Véritable temple d’avant-garde, il fait partie des détours incontournables pour les professionnels et les chineurs du dimanche.
Un vivier d’inspiration pour les écrivains et cinéastes
Le musée à ciel ouvert a également conquit le cœur de nombreux grands noms de la littérature, du théâtre et du cinéma. André Breton, maître du surréalisme déclare ainsi sa flamme aux Puces dans son roman L’amour Fou en 1937. Il écrira notamment que le marché fait partie de ses balades favorites. Même refrain pour le poète et romancier Raymond Queneau qui cite le lieu dans son livre Zazie dans le métro, en 1959. Plus récemment, c’est au cinéma que l’on a pu entrevoir ce décor si singulier. L’une des scènes du film Midnight in Paris de Woody Allen a également été tournée aux Puces. Toujours derrière l’écran, saviez-vous que les costumes du blockbuster Pirates des Caraïbes ont été chinés aux Puces de Saint-Ouen ?
Quand la pause s’impose
Pour acheminer la promenade en beauté, il faut manger un morceau ou boire un godet. Commander un bon petit plat « franchouillard au Paul Bert, une institution des années 1900. Le restaurant se trouve au cœur du marché Paul Bert Serpette et a le mérite de proposer une cuisine aussi authentique que sa décoration, autrement dit : précautionneusement chinée au goût du patron.
Pour en savoir plus :
Ouvert le Samedi de 9h à 18h Dimanche 10h à 18h Activité réduite du 1er au 15 août Lundi 11h à 17h Métro : Porte de Clignancourt (ligne 4) / Garibaldi (ligne 13)
le Marché Aux Puces… Le marché Paul Bert Serpete Le restaurant Paul Bert La chope des Puces
Par Rédaction France.fr
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