L’Opéra Garnier : une icône de l’architecture parisienne

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Escaliers de l'Opéra Garnier
© zzz17 /Adobe Stock - Escaliers de l'Opéra Garnier

Temps de lecture: 0 minPublié le 13 août 2012, mise à jour le 18 décembre 2024

C’est un monument historique à part. Une merveille architecturale nichée au cœur des Grands Boulevards. L’Opéra de Paris, édifié au XIXe par le brillant architecte Charles Garnier ne cesse, encore aujourd’hui, d’éblouir les parisiens et les visiteurs. Sa façade grandiose, son sublime plafond signé Chagall, sa scène à l’italienne ou encore son grand Escalier emblématique... tout inspire à la contemplation.

Visite guidée de l’Opéra Garnier à Paris

Saviez-vous que le Palais Garnier est le treizième théâtre à accueillir l’Opéra de Paris, depuis sa création en 1669 par Louis XIV ? Dans le cadre de la transformation de Paris, sous le Second Empire, Napoléon III ordonne sa construction.

C’est Charles Garnier, alors architecte inconnu de 35 ans, qui remporte le projet de construction du palais. Sa construction, qui durera 15 ans (de 1860 à 1875), est interrompue à de nombreuses reprises (notamment par la guerre franco-allemande de 1870 et la chute du Premier Empire). Il sera finalement inauguré le 15 janvier 1875.

La façade extérieure

Charles Garnier voyait dans cette façade la partie la plus emblématique de son Palais. Celle-ci suggère la fête (par la profusion des formes et des couleurs) et notifie le caractère sacré du monument par une fine statuaire d’Allégories (L’Harmonie, La Musique instrumentale, L’Idylle, La Cantate, Le Chant, Le Drame, La Danse et Le Drame lyrique). Le Palais Garnier porte en effet sur son frontispice les Arts célébrés à l’intérieur de l’édifice.

Façade de l'opéra Garnier, à Paris.
© rdnzl / Adobe Stock - Façade de l'opéra Garnier, à Paris.

Le Grand Escalier

Pour Charles Garnier, cet escalier constituait le vrai cœur de son théâtre. Il sut habilement jouer du contraste dramatique qui nous saisit lorsque l’on passe des galeries ou du vestibule, bas de plafond, à ce monument de 30 mètres de hauteur. Apollon, Orphée, l’Olympe semblent, depuis les plafonds peints, adresser un message aux visiteurs…

Le Grand Foyer

Garnier le conçut comme un lieu de promenade pour les spectateurs pendant l'entracte. Dans cette galerie, une profusion de sculptures, dorures, peintures et de lustres. Garnier s’est ici inspiré des galeries des châteaux de l’époque. Le Grand Foyer est notamment éclairé par dix lustres, visibles depuis l’avenue de l’Opéra. Et en levant la tête, on peut même admirer les plafonds de Paul Baudry.

La Rotonde des abonnés

Ce vestibule circulaire, situé exactement sous la salle de spectacle, servait à accueillir les spectateurs arrivant en voiture. Le sol de la Rotonde des abonnés est orné de magnifiques mosaïques de marbre. Dans l’axe central de la Rotonde, se tient La Pythonisse. Dans la Mythologie grecque, la Pythie était cette prêtresse d’Apollon qui entrait dans des transes effrayantes pour rendre les oracles. Cette figure mythologique souligne ce qui fait la gravité et la noblesse de l’Art lyrique : montrer la destinée des hommes sur scène.

le plafond de la salle de spectacles de l'opéra Garnier à Paris.
© Jean-Pierre Delagarde / Opéra national de Paris. - le plafond de la salle de spectacles de l'opéra Garnier à Paris.

La scène

Cette scène à l’italienne est, à l’époque de sa construction, la plus grande du monde : 49 mètres de large pour 26 mètres de profondeur (soit 1350 m²) et 72 m de hauteur. Le Palais Garnier se destine alors au grand opéra romantique et à ses grandes fresques historiques (avant le déclin du genre). La capacité des loges (538 places) témoigne du gigantisme des scénographies de l’époque.

La Salle de spectacle

C’est le cœur du théâtre. Après avoir étudié toutes les grandes salles d’Europe, Garnier conclut que cette forme de fer à cheval était la meilleure pour accorder les exigences contradictoires d’acoustique et de vision.

Le plafond d’origine, peint en 1872 par Eugène Lenepveu, représentait Le Triomphe de la Beauté. En 1960, sur demande d’André Malraux (Ministre des Affaires culturelles), il est recouvert par le plafond de Marc Chagall. Celui-ci évoque de grands compositeurs d’opéra dans un univers très coloré. Une vraie merveille !

Bon à savoir : 

L’Opéra de Paris propose un Immersive Game entre ses murs. À la croisée de l’escape game et du parcours immersif, le jeu invite à déchiffrer des énigmes sur les traces d'Arsène Lupin. 

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En savoir plus : 

Par Rédaction France.fr

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