Un jour, une plage, à Saint-Barth

À chacun son sable

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La baie de Saint-Jean, à Saint-Barthélemy
© Comité du Tourisme de Saint Barthélemy - La baie de Saint-Jean, à Saint-Barthélemy

Temps de lecture: 0 minPublié le 2 novembre 2019

Avis aux paréos en quête de luxe, sable et volupté : on peut passer 15 jours à Saint-Barth en changeant chaque jour de plage. Lagon cristallin, rouleaux pour surfeurs ou grève sauvage illustrent le slogan : l’art d’être une île.

La plus inaccessible : Colombier

Plage de Colombier, à Saint-Barthélemy
© Comité du Tourisme de Saint-Barthélemy - Plage de Colombier, à Saint-Barthélemy

L’histoire récente de Saint-Barth, l’île bohème chic de la Caraïbe, commence ici, au nord-ouest de l’île. En 1957, David Rockefeller construit sa résidence sur la pointe de Grand Colombier. Dans l’acte de vente, une condition : aucune route ne doit desservir ces 27 hectares, devenus réserve marine naturelle privée. On accède en bateau ou par deux sentiers à la belle plage. En plongée libre, on voit les tortues batifoler dans les herbiers.

La plus villageoise : Corossol

Plage de Corossol, à Saint-Barthélemy
© Comité du Tourisme de Saint-Barthélemy - Plage de Corossol, à Saint-Barthélemy

Une Vierge sur un rocher, quelques cases multicolores ou plaquées d’essentes, ces bardeaux fendus : à Corossol, le passé de Saint-Barthélemy reste tangible. Une quinzaine de familles normandes et bretonnes s’implantèrent ici au XVIIIe siècle.

Les connaisseurs barbotent entre les doris, bateaux de pêcheurs colorés. Après l’effort, ils partagent avec les voyageurs de passage accras et rhums arrangés du restaurant Régal.

La plus sauvage : Saline

Plage de Saline, à Saint-Barthélemy
© Aliette de Crozet - Plage de Saline, à Saint-Barthélemy

Contemplées depuis le haut du Morne Rouge, à 161 mètres d’altitude, les deux anses de Saline semblent prêtes à prendre le large. Des laves coupantes séparent Grande Saline de sa petite sœur, moins large mais tout aussi sauvage et blonde. On les atteint par un chemin où les voitures s’ensablent. Le parking se trouve près d’anciens marais salants. À l’aube et au crépuscule, ils se transforment en damiers de miroirs scintillants.

La plus urbaine : Shell Beach

Plage de Shell Beach, à Saint-Barthélemy
© Comité du Tourisme de Saint-Barthélemy - Plage de Shell Beach, à Saint-Barthélemy

À cinq minutes à pied de Gustavia, la plage de Shell Beach n’existait pas avant les travaux de remblayage de la petite capitale de l’île. C’est pourquoi son sable, mêlé de débris de coquillages, est si spécial.

Les courageux sautent des plongeoirs naturels de la falaise. Le champion de tennis Yannick Noah a été à l’origine de son restaurant, devenu une table hellénique, le Shellona. On y attend, sur un transat, le coucher de soleil en picorant des olives à la grecque, évidemment.

La plus secrète : Gouverneur

Plage de Gouverneur, à Saint-Barthélemy
© Aliette de Crozet - Plage de Gouverneur, à Saint-Barthélemy

La descente en voiture sur Gouverneur est de toute beauté : peu à peu, une gencive dorée émerge des cocotiers. Une dune couverte de liserons de mer l’isole de la luxuriante propriété mitoyenne, celle du milliardaire russe Roman Abramovich.

On lève haut les genoux pour s’extraire du sable. Il enfouirait le trésor du pirate français Daniel Monbars. Au XVIIe siècle, il attaquait les bateaux espagnols pour venger le peuple indien et les esclaves noirs.

La plus active : la baie de Saint-Jean

La baie de Saint-Jean, à Saint-Barthélemy
© Comité du Tourisme de Saint-Barthélemy - La baie de Saint-Jean, à Saint-Barthélemy

À Saint-Jean, il y a toujours du spectacle. Impossible de s’ennuyer une seconde sur cette baie qui concentre boutiques, stade et même un aéroport. Toute la journée, comme des jouets, on voit décoller petits avions et jets privés de la piste de la Tourmente.

Le rocher central porte l’hôtel Eden Rock, un champignon cloqué de bardeaux rouges et blancs. La journée s’écoule dans son beach club célèbre, au Nikki Beach ou à même le sable.

Première image que les vacanciers arrivant par la voie des airs ont de l’île, ce sera aussi celle qu’ils emporteront chez eux au retour, un béat sourire de sable...

Par Aliette de Crozet

Quand on est curieuse et gourmande, arpenter la France c’est du bon sens.

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