Doublement champion du monde de para-athlétisme en 100 mètres et 200 mètres et médaillé de bronze au dernier Jeux Paralympiques de Tokyo, Roger Habsch est déjà sur la ligne de départ pour décrocher une médaille lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024 !
A quelques semaines du début des jeux, quelles sont les ultimes étapes de votre préparation ? Comment vous sentez-vous ?
Je me sens bien, malgré le fait que le suspens soit quand même bien présent, je suis bien préparé, les résultats lors des différentes compétions ont été bons cette année et l’année dernière. Il faut que je reste sur la même trajectoire !
Où vous entrainez-vous habituellement ?
Je m’entraîne tous les jours à Liège, au centre d’entraînement qui se trouve à 5 minutes de chez moi. J’ai également passé quelques temps chez mes parents en France, où j’ai pu m’entraîner quotidiennement.
Toute la team Belgium logera au même endroit à Paris pendant les Jeux. Avez-vous hâte de retrouver tous ces athlètes belges et de vivre avec eux cette effervescence hors du commun ?
Ça va être super ! A Tokyo j’ai aussi vécu les Jeux, mais c’était complètement différent avec le covid. Chacun était de son côté, parqué dans sa chambre après les épreuves, on n’a pas pu vivre pleinement l’euphorie du moment. J’ai vraiment hâte de vivre l’expérience différemment cette fois-ci.
Comptez-vous visiter un peu Paris avant le début des Jeux ? Si vous connaissez déjà la ville, quels sont vos endroits préférés à Paris ?
Je ne sais pas si je vais avoir le temps, mais si j’ai un moment de détente j’aimerais bien oui. Je connais déjà bien Paris, j’aime beaucoup les quais de Seine avec la vue sur la Tour Eiffel, peut-être que j’aurais un peu plus de temps après les Jeux.
Récemment médaillé d’or aux championnats du monde de para-athlétisme en 100 mètres et 200 mètres et médaillé de bronze aux derniers Jeux de Tokyo, cette médaille olympique à Paris, vous en rêvez ?
Oui j’en rêve, surtout qu’à Tokyo ça a été assez compliqué, il y a eu du sabotage et je me suis retrouvé avec une crevaison juste avant de commencer l’épreuve. Sans ça, je pense que j’aurais pu avoir l’or, mais il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte ; la météo, le vent, etc. on ne peut rien prédire à l’avance.
Comment avez-vous vécu ce sabotage à Tokyo ?
Je ne comprendrai jamais, pour moi ce ne sont pas les valeurs du sport que je défends. On ne fait pas ça pour les médailles ou l’argent car en tant que para-athlète on ne gagne pas des grandes sommes et je le fais avant tout pour l’amour du sport, c’est dommage malheureusement d’en arriver là.
Comment voyez-vous votre concurrence pour ces jeux ? Quel concurrent vous parait le plus redoutable ?
Sans aucun doute, mon plus grand concurrent est mon collègue flamand, Peter Genyn. Il y a aussi un très bon athlète du côté finlandais, mais il s’est blessé récemment et je crains que ce ne soit compliqué pour lui de participer. Je lui souhaite en tous cas de revenir en pleine forme, c’est encore mieux si on peut se disputer les médailles en donnant notre maximum et à la loyale. Le plus important c’est de proposer du beau sport et de se donner à fond !
Les épreuves de para-athlétisme se dérouleront au Stade de France à Paris. Que ressentez-vous à l’idée de performer dans ce lieu mythique, en France, dans un pays voisin au votre ?
C’est vraiment top ! Ça change des Jeux de Tokyo où le stade était vide à cause du covid. On ne pouvait pas ressentir l’ambiance des spectateurs dans le stade. Alors que là je me réjouis d’avance de vivre ça, d’être applaudi et supporté. En plus, avec la proximité de ces Jeux, ce sera plus facile pour nos proches de se déplacer et de venir vivre avec moi cette expérience hors du commun, je rêve déjà de ressentir le grand frisson !
La France est un pays dans lequel vous avez déjà dû vous rendre souvent. Quelles villes avez-vous déjà visitées ? Quelle est votre destination « coup de cœur » et votre plat fétiche français ?
J’ai déjà visité quelques destinations françaises et j’ai un gros coup de cœur pour l’Ardèche et les Gorges du Verdon, ce sont deux endroits magnifiques !
Côté gastronomie, il y a beaucoup de plats délicieux en France, mais je crois honnêtement que rien ne pourra égaler de bonnes frites belges !
Par Mélina Mauffrais