Guadeloupe : 4 bonnes raisons de faire l’ascension de la Soufrière

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Le volcan de la Soufrière culmine à 1467 mètres au dessus de la mer des Caraïbes.
© Bruno MALTOR / CTIG - Le volcan de la Soufrière culmine à 1467 mètres au dessus de la mer des Caraïbes.

Temps de lecture: 0 minPublié le 9 décembre 2017

Surnommée la vieille dame, « vié madanm la » en créole, la Soufrière est l’attraction du Parc national de la Guadeloupe.

En prendre plein la vue

Point culminant des Petites Antilles à 1467 m d’altitude, la Soufrière offre par temps dégagé un point de vue à 360° et unique sur la vallée, la Grande-Terre, le sud de Basse-Terre, la mer des Caraïbes, sur les autres iles de Guadeloupe, Les Saintes et Marie-Galante, ainsi que sur la Dominique. Contempler depuis le sommet un lever de soleil est un spectacle inoubliable… qui exigera cependant de se lever tôt, l’ascension pour les plus rapides demandant au moins deux heures.

S’immerger dans des bains à 30°

C’est en voiture que débute l’ascension de la Soufrière. A cinq kilomètres de la commune de Saint-Claude, le site des Bains Jaunes en est la première étape, accessible par une belle route forestière. A 950 m d’altitude, on y trouve un petit parking mais surtout des bassins d’eau tiède provenant du cœur même du volcan. Un vrai spa naturel ! L’eau sulfureuse à une trentaine de degrés a, parait-il, des vertus revigorantes notamment pour les muscles fatigués. Quand on a bien marché, l’immersion est délicieuse !

Plonger dans la flore tropicale

La première partie de la randonnée pour atteindre la Soufrière passe par la forêt tropicale.
© Jad Davenport / CTIG - La première partie de la randonnée pour atteindre la Soufrière passe par la forêt tropicale.

Du vert, du vert, du vert partout ! Des arbres gigantesques, des fougères arborescentes, des lianes étrangleuses, des racines enchevêtrées… Sur le sentier, en partie pavé, qui grimpe vers le plateau de la Savane à Mulets, la forêt tropicale déploie ses plus beaux atouts, encouragée par une humidité maximale. Après une demi-heure de marche, les contreforts du volcan atteints, l’ambiance et le paysage changent. Le vent souffle fort et la végétation se rabougrit à vue d’œil. Dans la dernière portion de la montée, lichens et mousses capitonnent les parois rocheuses composant une magnifique tapisserie rouge orangée piquetée d’orchidées sauvages et de fleurs jaunes des montagnes.

Danser sur le volcan

Ne pas se fier au volcan qui dort. Si la Soufrière est en repos éruptif (la dernière éruption majeure date de 1976 après celle de 1797), elle continue de bouillonner et de cracher la chaleur de ses entrailles par une multitude de bouches. A l’approche du sommet, fumerolles et vapeurs sulfureuses sont là pour le rappeler dans une ambiance à la Jurassic Park. Par endroit, le silence est impressionnant, juste troublé par le coassement sympathique des petites grenouilles ayant colonisé les lieux. Quant à l’odeur… Elle est reconnaissable entre toutes : celle de l’œuf pourri caractéristique du soufre !

Par Pascale Filliâtre

Journaliste-voyageuse. Je suis souvent allée au bout du monde chercher ce que la France offre… juste à côté. filliatre.pascale@orange.fr

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