Les paysages de ce bout de Normandie qui pénètre la Manche offrent un véritable bol d’air, un dialogue entre terres et mer, une conversation permanente avec les éléments. Suivez-nous dans le Cotentin.
On prend de la hauteur au phare de Gatteville
Ils sont quatre phares à éclairer les côtes, aussi différents que les quatre doigts d’une main, et tout aussi indispensables. Planté au large du cap de La Hague, celui de Goury s’admire de loin, dans un décor de vagues et d’écume. A l’extrémité nord-est du Cotentin, le phare de Gatteville - géant de granit qui défie les éléments depuis 1834 – se mérite. Du haut de ses 75 m (second plus grand phare d’Europe), le Cotentin se dévoile sans fard : 355 kms de littoral alternant plages de sable et falaises déchiquetées, caps sauvages et havres (ports naturels) tranquilles. Encore faut-il l’escalader ! Pour mieux l’inscrire dans le temps, son architecte a multiplié les clins d’œil : douze étages comme les douze mois de l’année, 52 fenêtres pour 52 semaines et 365 marches, une par jour... On a oublié de les compter !
On se mouille à Cherbourg-en-Cotentin
Dans la rade artificielle de Cherbourg-en-Cotentin qui abrite navires de guerre et bateaux de plaisance, la Cité de la Mer trône en reine. L’ancienne gare maritime - chef d’oeuvre Art déco d’où partaient les paquebots pour l’Amérique - abrite désormais un aquarium et un parcours immersif consacré à l’émigration et au Titanic, qui fit escale dans la ville avant sa traversée fatale. Un émouvant voyage dans le passé... Les coursives du sous-marin Le Redoutable sont tout aussi impressionnantes. Claustrophobes, s’abstenir ! Les romantiques préfèrent les sites de tournage du film "Les parapluies de Cherbourg". On termine cette balade urbaine par la manufacture de parapluies labellisée "entreprise du patrimoine vivant". Notre préféré : le modèle "L’antibourrasque" !
On prend l’air sur les côtes
Cap à l’ouest. Aux portes de La Hague, les falaises du Nez de Jobourg - les plus hautes d’Europe continentale (128 m) livrées aux cormorans huppés et goélands argentés – donnent le vertige. Depuis la goélette "Neire Maôve" qui longe la sauvage Côte des Isles, le panorama est encore plus saisissant, rythmé par les manœuvres. Hisse et oh ! Plus terre à terre, les embruns iodés rafraîchissent les idées sur le sentier des douaniers (GR 223) qui bordent la côte, poussent les chars à voile sur les longues plages. La conduite est facile, les sensations... humides. Sur la côte est, les maisons de granit et l’église trapue du port de Barfleur inspirèrent de nombreux peintres, dont Signac. La balade se termine toujours à la table d’un restaurant pour déguster des coquilles Saint-Jacques, la spécialité locale.
On se met au vert pour une escapade épicurienne
Landes fleuries d’ajoncs et de bruyères, bocages balafrés de murets de pierre... Côté terres, le Cotentin se fait épicurien. Les manoirs (comme Dur-Ecu) et châteaux (comme à Valognes, surnommée le "Versailles normand") servent de fil vert. A moins de préférer une déambulation gourmande, pour goûter le cidre de la Maison Hérout ou le camembert de la fromagerie Réo. Manucurée, la nature est tout aussi belle : dans le parc à l’anglaise planté d’azalées du château de Nacqueville, dans le Jardin botanique de Vauville qui ondule jusqu’à la mer, ou dans les jardins rendant hommage à Jacques Prévert, à Saint-Germain-des-Vaux. Plantés par ses amis, dont Arletty et Yves Montand, les arbres s’y épanouissent en un étonnant inventaire !
Manoir de Dur-Ecu Château de Valognes Maison Hérout Fromagerie Réo Château de Nacqueville Jardin botanique de Vauville Jardins en hommage à Jacques Prévert
On se souvient avec émotion du D-Day
En ce matin du 6 juin 1944, les soldats américains posent le pied à Utah Beach (à Sainte-Marie-du-Mont). Difficile d’imaginer que ce paisible ruban de sable doré fut le théâtre da la première bataille du Débarquement. Le décor sauvage ajoute à la dramaturgie. Posé sur les dunes, le musée d’Utah Beach témoigne des combats. Avant de s’emparer de la plage, les Alliés avaient parachuté des milliers de soldats autour de Sainte-Mère-Eglise. John Steele devra son salut à son parachute qui s’accrocha au toit de la massive église du village. Juste en face, le musée Airborne dévoile quelques vieux avions (planeur Waco, avion de troupes Douglas C-47) et un parcours sensoriel qui reproduit le parachutage à coups d’effets spéciaux spectaculaires. Bouleversant...
En savoir plus : - Découvrir le Cotentin - Préparer son voyage en Normandie - A lire aussi : Quand les Normands nous livrent leurs petits secrets... et Le littoral normand les mains sur le guidon
Par Rédaction France.fr
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