Escale culture à Chantilly

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Le Domaine de Chantilly et ses jardins, vue aérienne
© Jérôme Houyvet - Le Domaine de Chantilly et ses jardins, vue aérienne

Temps de lecture: 0 minPublié le 17 janvier 2019

À tout juste 25 minutes de l’aéroport de Paris, Chantilly coche toutes les cases de l’escale premium. Bordé par les pins et les chênes, tout en restant à la lisière de la ville, le domaine est une parenthèse pour urbains stressés. Tour du propriétaire.

Tout en douceur, on atterrit, on se gare et on laisse toute citadinité sur la banquette arrière. Au programme : miroirs d’eau, jardins cosmopolites, bassins couleur ciel, chevaux de course et visite au cœur du château.

Posé sur l’eau depuis le 17e siècle, la bâtisse princière de style classique du Domaine de Chantilly aurait été construite sur les fondations d’un château médiéval. Au fil des siècles, plusieurs familles françaises s’y seraient succédées mais c’est Henri d’Orléans (ou plus communément appelé duc d’Aumale), fils du roi Louis-Philippe, qui la sublimera jusqu’à ses derniers mots. À sa mort en 1886, il lègue généreusement le tout à l’institut de France. L’occasion pour nous de scruter au peigne fin les trésors qu’il a voulu laisser intacts…

Derrière les murs de pierre, une caverne d’Ali BaBa

À commencer par l’impressionnante collection de toiles exposées sur les murs des galeries. Premier constat : elles sont partout. En haut, en bas, à gauche, à droite. Pas une seule parcelle murale n’est vierge.

"Les galeries de peintures ont été conçues pour être l’écrin des collections exceptionnelles du duc d’Aumale"

La Galerie des peintures anciennes du duc d'Aumale
© Sophie Lloyd - La Galerie des peintures anciennes du duc d'Aumale

On comprend donc pourquoi son impressionnant palmarès de peintures anciennes figure au 2ème rang en France, tout juste après celui du Louvre. Parmi les 85 peintures accrochées, on y trouve des petits bijoux comme la « La Madone de la maison d’Orléans » de l’artiste Raphaël, des chefs-d’œuvres de Botticelli, des Delacroix ou encore l’imposant tableau de Nicolas Poussin, connu sous le nom du : « Massacre des Innocents ».

Autre pièce qui se dévore avec les yeux, les grands appartements des princes de Bourbon-Condé. Ici, impossible de ne pas prêter de faux airs à la déco’ de Versailles. C’est simple : la mise en scène et les mobiliers y sont grandioses. Installées au 1er étage, les salles ont été réaménagées thématiquement par le duc, suite aux pillages de la Révolution. Salon de Musique, Chambre de M. le Prince, Grande Singerie,Grand Cabinet d’Angle – tous témoignent des goûts et des couleurs du 18e.

Dernière merveille à examiner, la bibliothèque. Elaboré par l’architecte Honoré Daumet fin 19e, le « Cabinet des livres » garderait 1500 manuscrits précieux sur ses étagères. Un vrai musée. Là encore, celui-ci a la particularité de rassembler la deuxième collection d’ouvrages enluminés dans l’Hexagone, après la Bibliothèque Nationale de France. En atteste d’ailleurs fièrement, sur la table centrale, l’ouvrage des « très riches Heures du duc de Berry », considéré comme l’un des plus beaux manuscrits au monde.

Dehors : l’équilibre, l’élégance et l’harmonie

Il y a d’abord les jardins à la française aux allures géométriques et symétriques, dessinés fin 17e par André Le Nôtre (jardinier de Versailles). Il y a ensuite les jardins anglo-chinois ajoutés au 18e, tout en courbe cette fois-ci, jusqu’à l’impeccable jardin anglais, venu compléter l’ensemble au 19e siècle. Eh oui, pour aimer Chantilly, il faut aussi avoir un penchant pour une nature « propre » et « sophistiquée ».

Les jardins du Domaine de Chantilly
© Jérôme Houyvet - Les jardins du Domaine de Chantilly

Symbole du triomphe de « la culture sur la nature et du réfléchi sur le spontané », le grand parterre à la française de Le Nôtre reste par ailleurs notre petit préféré. Notamment pour ses jolis bosquets, ses jeux d’eau et ses nombreuses statuettes qui viennent jalonner le parcours.

Plus loin, dans les hauteurs, il n’est pas rare non plus de voir gambader quelques prestigieux canassons. Car, ce qui fait également la singularité du domaine, ce sont ses Grandes Écuries ! Derrière le château, on trouve un véritable palais pour les chevaux ainsi qu’un hippodrome. Construites au 18e par l’architecte Jean Aubert pour un énième prince de Condé, les écuries sont, à ce jour, les plus grandes d’Europe. Avec en prime, de nombreux spectacles équestres organisés à différentes périodes de l’année.

Accès : Le domaine de Chantilly est à 20 min de l’aéroport Paris Charles de Gaulle et 40 km de Paris centre. 

Pour dormir comme un prince et/ou une princesse : on ne saurait que trop vous recommander le Tiara Château Hotel Mont Royal *****, niché au cœur de la forêt de Chantilly. Un must pour déconnecter en pleine nature avec le luxe en prime.

Par Rédaction France.fr

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